Parcours poétique
Parcours poétique de Cieux Ode à Cieux
L'incroyable chasse aux trésors : terra aventura
Il y a 19 parcours "Terra Aventura" autour de Cieux.
Actualités
Les actualités de Cieux sur Le Populaire du Centre
L'ancienne gare de tramway
La gare de tramways, devenue la bascule agricole de Cieux jusqu’aux années 1970, est un héritage immobilier de l’histoire rurale qui est maintenant restauré.
Ce bâtiment abritera une vitrine historique avec d’une part l’histoire du "trami", le nom donné aux Chemins de fer départementaux de la Haute-Vienne, d’autre part celle de la bascule agricole de Cieux. Elle accueillera de petites expositions temporaires et sera un lieu de rencontres. Situé au sortir du bourg, avec des abords aménagés pour estivants et randonneurs, ce lieu réhabilité participera à l’essor touristique des Monts de Blond.
Inauguration le 8 décembre à 11h00.
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Une inauguration magistrale
Le garage de l’Étang, fermé depuis le décès prématuré de son dirigeant, Jean-Louis Garraud, a réouvert depuis le 27 janvier 2020. Son nouveau gérant, Kader Abboub, né à Brive, est installé depuis onze ans comme garagiste à Limoges. Il reprend toutes les prestations du précédent garagiste (entretien, réparation, dépannage de véhicules légers et de motoculteurs toutes marques, distribution de carburant et de gaz, passage des véhicules au contrôle technique, ainsi que vente de véhicules et service carte grise), avec une équipe de trois employés : Antony, Damien et Nicolas. Conscient de l’importance d’être réactif et d’offrir un service de proximité, il a invité les Ciellois et les nombreux autres anciens clients du garage le vendredi 7 février 2020 à une soirée de présentation agrémentée d’un pot d'accueil, afin de prendre contact avec eux. M. Abboub redoutait un peu l'épreuve. Mais dès 18h00, il était rassuré, son équipe aussi. Le monde (beaucoup de monde, le grand espace d'exposition était plein) est venu, très content de voir de nouveau ouvert ce garage qui est dans la commune depuis plus d'un demi-siècle. Un peu de musique et quelques chansons ont enjolivé la soirée. Cette nouvelle équipe a bien compris que l'importance du nombre de personnes qui se sont déplacées était la meilleure façon de leur souhaiter la bienvenue sur la commune.
Champions de Karaté !
Farida Parédès est une inconditionnelle du karaté depuis sa rencontre avec son maître de karaté 7° Dan : Robert Péchalat. Aussi, quand ses enfants, nés à Limoges, ont eu 6 ans, elle n'a pris aucun retard pour les emmener à son cours de karaté. Ranya et Salim Abed disent aujourd'hui, en souriant : «elle nous a un peu forcés. D'ailleurs au début - pendant 4 ans - ça ne nous a pas plu». Mais comme Robert Péchalat - le «Maître» qui a développé le karaté en Limousin depuis des dizaines d'années - leur inspirait une grande admiration, ils ont fini par modifier leur regard sur cette discipline, jusqu'à l'aimer au point d'en devenir des icônes. «Le karaté est une école de vie, d'exigence. Cette discipline permet de prendre confiance en soi, de développer l'équilibre, l'agilité, la souplesse et la coordination des gestes.» C'est encore plus vrai lors des Katas (enchaînement de techniques dans le vide qui représentent un combat sans adversaire en face de soi). Il faut que ce soit parfait. La position du corps, la vitesse des mouvements, les postures, tout doit être impeccable» disent Ranya et Salim. Petit à petit, en allant au dojo plusieurs fois par semaine et au cours de stages, ils ont atteint les différents grades, confirmés par les ceintures de couleur, au fur et à mesure de leur progression. Ils sont maintenant tous les deux ceinture noire. Ce sport leur permet, par le contrôle de soi, le respect de l'autre et l'humilité, d’affronter plus aisément les problèmes de la vie et notamment le stress. Par l’utilisation d’un langage courtois et respectueux, il leur apporte en retour le respect et la reconnaissance des autres. Aujourd'hui, ils ne regrettent plus du tout «d'avoir été un peu poussé par maman» car tous les deux, depuis 6 ans, gagnent régulièrement la médaille d'or et sont sacrés champions départementaux dans leurs catégories respectives.Maintenant, ils lorgnent vers les compétitions d'importance nationales et pour cela, ils n'ont pas besoin d'être poussés.
Les filles du vent, les filles de l'eau...
Julien Baussay est natif de Marans (17). C'est là qu'il rencontre un responsable communal passionné d'espaces vert qui va lui transmettre sa fascination pour le milieu naturel au cours d'un stage découverte. Il enchaîne donc un BEP agricole et un bac professionnel avec mention «complément animalerie». Très vite, il intègre une jardinerie dont il devient responsable du secteur animalier. Il aborde aussi les bassins de jardin et l'aquariophilie. Après quelques années, ilenvisage sérieusement de se mettre à son compte. Ce qu'il fait en 2005 en créant l'entreprise «Les filles du vent, les filles de l'eau» en hommage à la variété de plantes graminées et de fleurs d'eau dont il ambitionne de devenir le »papa». Il travaille avec des producteurs locaux et participe à de nombreux marchés et fêtes des plantes. Cela marche tellement bien qu'il engage jusqu'à 5 salariés. Puis il revend son entreprise à un pépiniériste et reprend la route en solo. En 2015, il s'installe à Courçon en produisant de grandes variétés de graminées et de fleurs d'eau (200 de nymphéas et 60 d'iris d'eau) qu'il vend sur les marchés ou sur internet. Il consacre aussi une partie de son temps à l'élevage d'Epagneuls Papillons car sa deuxième passion, ce sont les animaux. Pourquoi venir à Cieux ? Julien explique qu'il cherchait à se rapprocher de sa zone de chalandise. Pour l'amoureux de la nature qu'il est, la commune lui a plu. Il y a de l'eau - peu polluée - partout et surtout moins de vent. Il a trouvé un peu par hasard l'endroit d'où il va repartir de - presque - zéro. Il n'a, pour l'instant ni maison ni outil de travail, seulement un grand espace naturel avec un étang, idéal pour ses productions futures. Détenteur de nombreux prix dans des fêtes des fleurs prestigieuses (en septembre: prix des plantes d'exception de St-Jean de Beauregard), ce talentueux »papa», entouré de nombreux compagnons (chèvres naines, poules Marans, perroquet, tortues) n'a pas fini de nous faire admirer ses jolies filles.
Dessine-moi un panneau
C'est ce que l'on pourrait demander à Vincent Augier tellement il maîtrise le sujet. En 2014, il a besoin d'un bâtiment pour améliorer ses conditions de travail avec ses 500 brebis. A 50 ans, il n'a pas très envie de supporter seul le coût d'un tel investissement. Avec l'aide de la Chambre d'Agriculture, il s'allie à d'autres professionnels (21) pour créer une société (Agrisoleil) dont le fonctionnement est proche d'une coopérative, afin d'emprunter pour la construction des bâtiments de chaque sociétaire, sachant que les toitures comporteront des panneaux photovoltaïques qui produiront de l'électricité. Le sociétaire apporte sa part au capital de départ et ne sera propriétaire que dans 30 ans. Il perçoit mensuellement un fermage (location du terrain) de la société qui assume les investissements (bâtiments, panneaux, raccordement...). Vincent a été séduit par la mutualisation et le travail en groupe (appels d'offres, répartition des risques, soutiens mutuels, suivi des travaux, élaboration des budgets...) Cela lui apporte une tranquillité partagée pour la prise collective des décisions. Après deux années d'expérience, il récidive. «J'ai tellement aimé le principe et l'intérêt de la première opération que j'en ai fait une deuxième». Il participe avec 7 autres agriculteurs à une nouvelle structure (Agriphoton) qui lui permet cette fois de construire un bâtiment de stockage toujours équipé de panneaux solaires. «Ces deux constructions m'ont apporté un meilleur confort de travail. J'ai pu mécanisé les espaces ce qui m'a permis d'aller plus vite, Les animaux sont moins serrés et j'ai baissé certains coûts. En outre, mon entreprise sera plus facile à transmettre quand viendra le moment». Cet amoureux du travail bien fait (Label rouge «Le Diamandin«) apporte aussi sa part d'énergie verte depuis ses 1300m² de panneaux photovoltaïques qui alimentent tout l'est de la commune.avec une production solaire (250 000 kw par an) qui a dépassé les objectifs de départ.
"They are the champions"
Charlotte Thomas, Solène Taton et Mayeul Gorce sont, à 16 ans, tous les trois des champions . Et cela dans des disciplines équestres particulières, moins courues que le dressage et le saut d'obstacles : la voltige (discipline artistique et acrobatique comportant la gymnastique et des chorégraphies à cheval en solitaire ou à plusieurs) pour Charlotte et Solène, l'endurance (parcours longue distance, pouvant aller jusqu'à 160km et plus, en maintenant néanmoins - principe incontournable - le cheval en parfaite condition physique jusqu'à l'arrivée, celui qui gagne étant allé le plus vite en fatiguant le moins son cheval.) pour Mayeul. Les débuts ont été difficiles surtout pour Mayeul. Bien que sa famille possède des équidés depuis une dizaine d'années, jeune, il n'aimait pas les chevaux. «Un jour, quand j'avais huit ans je leur ai craché (de loin) dessus». Ils n'en demandaient pas tant. Bien sûr, tout s'est arrangé depuis. Charlotte et Solène ont commencé il y a huit ans «au début pour le plaisir». Puis la première compétition d'importance est arrivée dès leur douze ans. Solène a dû remplacer la titulaire soudainement indisponible et n'a eu que deux mois pour se préparer à la compétition. Tous les trois ont eu une monitrice bienveillante et conquérante qui leur a d'abord prodigué les enseignements de base avant de les prendre en main pour les amener jusqu'aux concours : Julie Chevalier du Centre Equestre «Les Hauts de Blond». Elle leur a permis d'évoluer sur des terrains propices aux apprentissages et de côtoyer des sommités reconnues comme, entre autre, Emmanuel Quittet, entraîneur et sélectionneur national de l’équipe de France Poneys. Après de très nombreuses heures d'entraînement, les voici donc tous les trois, l'été dernier en Normandie, aux Championnats de France toujours accompagnés de Julie Chevalier. Et là, après les figures libres et imposées qui comportent tout de même des risques liés aux chutes éventuelles, le binôme Charlotte/Solène renouvelle l'exploit de l'année d'avant. Elles conservent leur titre de Championnes Régionales et Départementales de voltige. Mayeul quant à lui, réalise sur 3 boucles un parcours sans faute. Il doit gérer le potentiel de son cheval, passer les points de contrôle vétérinaire où le cheval est rafraîchi si nécessaire et arrive au dernier point où le rythme cardiaque du cheval ne doit pas dépasser des valeurs fixées par le règlement. Mayeul a été champion du Limousin en 2016 et 2017, champion de Nouvelle Aquitaine en 2018. Ne manquait que le championnat de France qu'il a donc remporté dans sa catégorie en 2019. Les 3 champions ont maintenant gagné aussi des responsabilités. Charlotte et Solène commencent à encadrer des plus jeunes. Mayeul vise maintenant un bac pro en Conduite et gestion d'entreprise hippique pour devenir moniteur ou éleveur. C'est un beau parcours pour quelqu'un qui n'aimait pas les chevaux...
Entraînement avec un maître de l'Ovalie
Les Anges de Cieux (club de rugby) existent depuis 2006, sur l'idée de Cécile Moreno qui a monté le club à l'insu de son époux, Thierry, en guise de cadeau d'anniversaire. Depuis,il en est devenu le coach. Pierre Villepreux, légende du rugby, vient depuis 3 ans à Cieux pour courir sur le terrain de sport avec les vétérans du rugby de la commune «Les Anges de Cieux». Pour certains, il a été un arrière d'exception pouvant marquer des pénalités à plus de 50 mètres et un stratège hors pair qui prônait, avant tout le monde, le rugby total joué aujourd'hui, entre autre, par les Néos Zélandais. Ce natif de Pompadour, qui a démarré au club de Brive, obtient sa première sélection en équipe de France en 1967 et réalise le Grand Chelem dès 1968. Elle sera suivie par 33 autres sélections nationales, jusqu'en 1972, au cours desquelles il aura marqué 168 points ! Il entreprend ensuite une carrière d'entraîneur/sélectionneur notamment en Italie et au Stade Toulousain avec lequel il remporte trois boucliers de Brennus. En septembre 2018, Pierre Villepreux est intronisé à l'International Rugby Hall of Fame, en raison de ses états de service en faveur du rugby (140ème joueur et 12ème français). Quand Pierre Villepreux était professeur des universités (STAPS), Thierry Moreno, actuel président du club communal, a été son élève à la faculté des sciences de Limoges. Il est resté de cette époque une grande complicité entre eux. C'est donc grâce à la sollicitation de Thierry Moreno que Cieux à l'honneur d'accueillir Pierre Villepreux chaque année. Il organise des petits ateliers de technique et de placement et surtout »on joue, on joue, on joue !» dit Thierry Moreno. On peut se demander ce qui excite un aussi grand champion à venir se perdre, un instant, dans une aussi petite commune. C'est peut-être cette phrase qui explique pourquoi : «J'aime qu'on éprouve autant de plaisir que moi sur un terrain». Assurément, «Les Anges de Cieux» ne sont pas avares du plaisir de jouer. Ils accuillent toujours avec plaisir ceux qui voudraient aussi »rentrer dans la mêlée». Contact : 06 78 47 46 98 anges2cieux@free.fr https://anges2cieux.clubeo.com
Qu'ils sont MaliCieux !
Ils étaient une quarantaine, le vendredi 8 novembre, dans la salle polyvalente. La soirée était importante pour la jeune association récemment créée. Elle a vu le jour pour répondre à une forte demande de plusieurs habitants adeptes de sport. Chacun courait, pédalait ou marchait un peu isolément ou en petit groupe. Pourquoi ne pas agréger toutes ces énergies ? C'est ce qui a été fait en juillet dernier avec la naissance de l'association sportive «Les Malicieux». Son but est de fédérer et aussi de tisser des liens avec tous les pratiquants férus de sports nature : vtt, trail, running, randonnée pédestre, moto verte... Deux adhérents ont déjà participé à une compétition vtt UFOLEP à laquelle est affilié l'association. Laurent Charpentier en est le président, Olivier De Brauwer le vice-président, Sébastien Darroman le trésorier, Nathalie Guillot la trésorière-adjointe, Véronique De Brauwer la secrétaire et Louan Guillot le trésorier-adjoint. L'association compte déjà 45 inscriptions dont 40% d'adhérentes. Tout le monde est accepté à partir de 8 ans avec une cotisation de 15€. Les projets sont à l'étude. Des aimables sponsors (commerçants et artisans de Cieux, Nieul, St Junien et Limoges) ont aidé au financement des maillots bleu ciel qui ont été remis au cours de la soirée. Celle-ci s'est conclu par le pot de l'amitié. Longue vie aux »Malicieux».
Eleveur de daims
Est-ce le nom de son métier ? Non mais c'est celui de sa passion : la faune sauvage. Raymond Lecomte a longtemps dirigé un garage à Cieux où il habite encore. Cette passion, il l'a cultivé depuis plus de 30 ans, parallèlement à son activité principale très prenante. C'est en allant retrouver ces cervidés, aux grands bois plats et palmés, qu'il allait quérir, proche de la nature, un peu de retour à l'équilibre et à la tranquillité. Ces animaux, qui aiment les forêts de feuillus et les prairies arbustives, se sentent bien en Limousin. Leurs belles robes rousses-fauves tachetées (plus rarement totalement blanches ou noires) sont en parfaite adéquation avec la verdoyance de notre département. D'après Raymond Lecomte, ils ne sont pas difficiles à élever. Essentiellement herbivore les daims se nourrissent d'herbes, de feuilles, de glands, de châtaignes. L'hiver, c'est plutôt le lierre, les ronces, le gui, les genêts. En période de sécheresse, comme actuellement, il doit complémenter leur alimentation par un apport en céréales. Ces animaux, relativement paisibles qui, avec l'habitude, acceptent la présence de leur «soigneur«, n'en restent pas moins sauvages. Dès qu'il y a une autre personne ou lorsqu'elles entendent au loin un bruit insolite, la méfiance et la prudence reprennent la première place et tous leurs sens sont tendus vers l'éventuelle menace. C'est là que réside tout le plaisir de Raymond Lecomte : cette espèce de complicité inexprimée avec un être qui vit en quasi-autonomie, qui lui accorde néanmoins sa confiance mais pas jusqu'à manger dans sa main. Instinct oblige. Maintenant, dégagé de son activité professionnelle, il s'occupe de ses daims quatre fois par semaine avec toujours le même plaisir que lorsqu'il a commencé.
Cieux soigne l'accueil
Dans le cadre du projet de territoire 2015/2030, le Pays du Haut Limousin a élaboré une charte en définissant des axes de développement. Un groupe de travail «Accueil» a été créé, auquel 2 élus et 2 habitants de la commune ont participé. Parmi les pistes d'action qui ont été évoquées, l'une d'elle : »Promouvoir l’accueil sur notre territoire» que l'on pourrait résumer par »Comment rendre ma commune plus accueillante ?» a été concrètement mise en oeuvre par l'élaboration d'un livret d'accueil pour les nouveaux habitants mais aussi pour ceux qui cherchent un endroit agréable pour vivre ou travailler. Ce n'était pas tâche aisée mais Maryse Jardin, Maire-Adjoint et Isabelle Dèze Conseillère Municipale, s'y sont collées et après un travail méthodique et concerté, le projet est devenu réalité. Après plusieurs semaines de travail, un fascicule de 20 pages présentant la commune a été tiré, pour commencer, à une centaine d'exemplaires. Gros succès d'édition : en quelques jours, ils sont quasiment tous partis. Bien sûr, le livret d'accueil est gratuit mais ça ne suffit pas à expliquer l'engouement qu'il suscite. Hormis les renseignements généraux (mot du maire, membres du conseil municipal, les services, les professionnels et les entreprises de la commune...) il s'adresse aussi aux nouveaux entrepreneurs qui souhaiteraient créer ou reprendre une activité sur la commune avec une somme d'informations ciblées : trouver le bon endroit, les filières économiques, s'installer avec sa famille... Rappel : la commune est située en zone de revitalisation rurale et à ce titre, tout nouveau créateur ou repreneur (action réalisée avant le 31 décembre 2020) peut bénéficier d'exonérations fiscales sous certaines conditions. Enfin, il répertorie les associations, les festivités et les loisirs disponibles au long de l'année à commencer par les nombreux chemins de randonnée. En matière d'accueil, la commune se met sur son 31 pour recevoir les nouveaux arrivants mais surtout pour en attirer d'autres.
Qui ne connaît pas Tonio ?
Antonio Da Conceiçao Aires De Jesus (dit «Tonio«) est né en 1934 à Lisbonne où il a eu une soeur. Il n'a pas vraiment connu son père décédé lorsqu'il était très jeune. Pauvre durant sa jeunesse, pour s'en sortir il apprend la plomberie. Quand il fait une erreur, son collègue lui donnait un coup de pied. «C'est normal» dit-il encore aujourd'hui. Après les obligations militaires (44 mois sous le régime de Salazar), il revient à la vie civile où il y avait peu d'emplois et des salaires insuffisants pour vivre. Entretemps, il s'était marié et avait déjà 6 enfants. Il n'a plus de nouvelles de sa soeur partie en Angola. C'est toujours le cas aujourd'hui. Sa mère tombe malade et décède quelque temps après «dans la misère». Ecoutant son beau-frère qui travaillait déjà à Limoges, il emmène femme et enfants en 1958 vers la capitale Limousine où il trouve immédiatement du travail dans l'entreprise Lamigeon en tant que plombier. Cela pendant 14 ans au cours desquels il devient papa d'un septième enfant. Il entre ensuite au service entretien de la ville de Limoges où il restera jusqu'à sa retraite. C'est en venant voir sa fille à Cieux avec une grande envie de jardin qu'il décide d'habiter cette petite commune. Voilà 20 ans qu'il est Ciellois. La perte de son épouse en 2003 l'abat pour de très longs mois »jusqu'à ne plus rien faire». Tonio est une force de la nature. Jamais malade, il fait encore son bois et casse les souches à la masse et aux coins. Il est aussi gentil et serviable et antiraciste déclaré. On peut lui demander à-peu-près tout comme cette voisine qui une nuit, vers 2h00 du matin, a été tambouriné à sa porte pour qu'il vienne l'aider à relever son mari malade qui était tombé et gisait inanimé. Si un jour, vous voyez un monsieur, assis sur l'un des bacs à fleurs de la rue du 11 novembre, qui vous fait un petit signe amical, ne cherchez pas c'est Tonio. Si vous passez près de lui, il vous abordera avec un fort accent lusophone en vous saluant d'un »bonjour copain»
Ils ont trouvé le bon plant
Isabelle et Didier Benoît sont des producteurs de plantes à parfum et ornementales mais aussi d'autres, un peu plus particulières : les aromatiques et les médicinales. Installés depuis 2017 à 6 km du bourg au lieu-dit Boscartus et après plusieurs essais expérimentaux, ils ont obtenu leur première «récolte» en avril 2018. Tout cela a commencé dans le Vaucluse où Didier, horticulteur depuis 1980, a travaillé dans des établissements horticoles et des jardineries. Il devient directeur de l'une d'entre elles et se spécialise dans la création et l'entretien d'espaces vert intérieurs. Mais ces dernières années, il doit faire face à des problèmes de santé et doit donc penser à se reconvertir pour devenir professionnel, avec des compétences de gestion, auprès de l'AFPA (Formation Professionnelle des Adultes) où il prend en charge des groupes qu'il anime afin de former les personnes en reconversion. Ainsi, il devient prestataire habituel de l'ANPE/Pôle Emploi où, un jour, il rencontre - et apprécie - Isabelle. Cette dernière qui a travaillé durant 28 ans dans cette agence de l'état, la quitte en 2015 pour rejoindre Didier. Celui-ci lui communique sa passion pour les plantes et ils décident alors de mûrir leur projet d'entreprise. Ils scrutent une carte de France pour chercher un endroit favorable à la culture de ce type de plantes dont la première problématique est l'eau. Au vu des données des réseaux hydrauliques qu'ils recueillent, ils se tournent d'abord vers la Charente, puis viennent voir ce petit coin de Limousin où rayonnent plusieurs petites pièces d'eau à côté du magnifique étang de Fromental. Ils en tombent littéralement amoureux. La proximité d'une grande ville (Limoges) doté d'un aéroport finit de les séduire. Sachant qu'il y a une pénurie mondiale pour certaines plantes et que pour répondre aux besoins de l'industrie pharmaceutique, la France, très déficitaire en production, est obligée d'en importer plus de 80 %, un programme national d'accompagnement a été impulsé afin de favoriser cette production sur le territoire national. Il faut savoir que sur plus de 5000 plantes répertoriées, seules 148 peuvent être cultivées. Ils se rapprochent alors de la Chambre d'Agriculture de Limoges qui va beaucoup les aider et les conseillers dans l'élaboration de leur projet. Ils louent particulièrement le rôle essentiel du conseiller PPAM (Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales) qui a été un précieux atout influent dans leurs prises de décision. «On est partis de zéro en démarrant une phase de tests sur 16 m² !«. Puis, confortés par les premiers résultats, ils se lancent. Parallèlement, Isabelle suit les cours d'une formation adaptée à l'Ecole des Plantes de Paris. Didier s'attaque à la construction de la serre qui doit comporter des équipements spécifiques : réseau d'eau en circuit fermé, tables sub-immergées, tables de multiplication, relevage piloté des aérations latérales... et organise les semis à plus grande échelle. Il mène une recherche active des semences afin de répondre aux exigences de pureté et de traçabilité, exécute son travail en s'aidant d'un puissant allié : la nature environnante. «Toutes les plantes ont une utilité, même celles qu'on appelle un peu vite 'les mauvaises herbes' ou adventices. Pourquoi arracher l'amarante qui nourrit depuis des millions d'année les pucerons ? En leur laissant leur part, ils ne viennent pas sur nos plants» expliquent Isabelle et Didier. Aucun produit chimique ici, la fertilisation venant naturellement du petit étang en contrebas qui alimente les plantes en eau. En conservant toute la biodiversité, très riche localement (les «plantes compagnes«), ils collaborent harmonieusement avec leur environnement et respecte un partage équitable des ressources disponibles. «Les végétaux entretiennent des relations subtiles entre eux, au delà d'une même espèce. Ils coopèrent également avec des champignons. Les plantes compagnes ont la particularité d'aider à réguler les populations d'insectes ravageurs en favorisant la présence des insectes qui deviennent nos auxiliaires de culture. » Tout ce travail a débouché sur une certification bio (certipaq) qui implique une inspection et une reconduction chaque année. Leurs premiers plants ont déjà intéressés des professionnels qui les ont transformés en huiles essentielles. Puis, forts de 70 variétés adaptées au biotop du Limousin, ils ont ouvert leur porte au public qui vient maintenant choisir directement sur place les plantes qu'il recherche. Isabelle et Didier participent aussi à des marchés de plantes. Outre la vente, ils dispensent aussi des conseils et envisagent de rédiger un livre de recettes utilisant les plantes aromatiques qu'ils produisent. L'investissement a été substantiel. «Nous ne sommes pas de doux rêveurs» disent Isabelle et Didier car le risque, comme dans toute entreprise, est présent. Mais ils ont confiance et se sentent sur la bonne voie, restent sereins et gardent «l'oeil du jardinier», celui du bon sens ancestral, perdu un temps et qu'ils ont peut-être retrouvé. Contact : 0643237657 - boscartus.fr
Le héron de la commune
Le héron est un grand oiseau bien connu à Cieux. On peut en effet en apercevoir très souvent sur les bords du grand étang. C'est pourquoi l'association pier O bois a choisi ce bel échassier quand, l'été dernier lors du festival de l'eau de la pierre et du bois, elle a «passé commande» à David Barbot, jeune sculpteur sur bois de 31 ans, qui exposait pour la première fois dans une manifestation de cette taille. La particularité de David est qu'il réalise toutes ses oeuvres à la tronçonneuse, même les plus petits détails. Quand on voit le résultat, on se demande comment il fait pour être aussi précis et minutieux avec cet outil qui peut paraître un peu «rustre», puisque surtout destiné à l'abattage et à l'élagage. Il a choisi une moitié du tronc d'un vieux chêne américain qui avait malheureusement contracté une maladie pour y sculpter son oeuvre. C'est donc en partant d'un bloc de bois brut, devant le public et pendant une journée et demi, qu'il a fait apparaître le bel oiseau par le bourdonnement de son outil. L'association a décidé de remettre cette sculpture à la commune. Lundi 10 décembre, Claude Lebraud maire et une petite délégation ainsi que des membres de pier O bois, recevaient David Barbot, accompagné de son épouse, pour la remise officielle du héron qui sera ensuite installé à un endroit choisi sur le territoire de la commune. Il subira avant un traitement destiné à le protéger des insectes et organismes xylophages et surtout des intempéries. Claude Lebraud, a souhaité, à titre personnel, lui faire un don sur place. L'association pier O bois a, d'ores et déjà, invité David Barbot à participer à son prochain festival de juillet.
Une journée avec les animaux
En novembre, l'association pier O bois emmenait tout un groupe, mêlant adhérents et bénévoles, au zoo de Beauval pour une journée «détente et loisir» offerte, destinée tant aux petits qu'aux plus grands. Après un voyage en car d'un peu plus de deux heures, le groupe découvrait ce très beau parc animalier de 40 ha qui compte près de 10 000 animaux dont certains uniques en France. Parc ornithologique au départ et devenu, au fil des années, l'un des plus beaux du monde, ce «Zooparc» présente une remarquable diversité d'espèces (600) que l'on voit peu - ou pas du tout - ailleurs, notamment : pandas (roux et géants), koalas, rhinocéros et lions et tigres blancs, panthère des neiges, langurs, bongos, lamentins, lycaons, rats-taupes, takins, aigle de mer... Plusieurs plaines et espaces spécifiques (la terre des lions, plaine des éléphants d'Afrique, les hauteurs de Chine...) ainsi que des grandes serres ont été créés afin d'accueillir convenablement les animaux. L'aménagement (végétation, constructions, plateformes, terrasses) est aussi exceptionnel dans sa réalisation qui plonge les visiteurs dans des ambiances exotiques telles que la savane ou le marais africain. Un agréable dépaysement au milieu des animaux qui, bien qu'étant en espace ouvert) n'étaient cependant pas tous sortis en raison de la fraîcheur de la température pour certains qui préfèrent rester au chaud. Petit bémol : des animations (Les maîtres des airs : spectacle d'oiseaux, l'odyssée des lions de mer : spectacle d'otaries) n'étaient plus opérationnelles depuis le 11 novembre. Les visiteurs ont tout de même pu assister à l'entraînement des otaries, des plus jeunes à qui l'on commence à apprendre les demandes des animateurs aux plus expérimentés qui même lors de l'entraînement, font déjà un peu leur numéro. Tout ce petit monde était très content en fin d'après-midi et beaucoup se sont promis de revenir au vu des nouveautés qui sont en cours de construction et qui ouvriront en 2019 et 2020.
Un engagement au service des autres
En 2016, Martine Gargaud prenait sa retraite. Très active avant (assistante maternelle), elle ne se résignait pas à une perte totale d'activité. Un jour, à la pharmacie, elle parle avec une autre cliente qui lui révèle l'existence de l'association VMEH (Visite des Malades dans les Etablissements Hospitaliers). La présidente locale habite St Gence. Sans hésiter, elle l'appelle et propose sa candidature. Après une formation de plusieurs semaines au CHU où l'association dispose d'un bureau, elle commence par suivre d'autres bénévoles en visitant des malades pour se familiariser à cette pratique. Jusqu'au jour où elle est «lâchée», seule sur le terrain, pour sa première «visite de courtoisie». La procédure est précise. Elle commence par la présentation au malade puis par le recueil de son consentement, certaines (rares) personnes préférant rester seules. Martine, qui a toujours aimé parler à des personnes âgées, poursuit son engagement dans les maisons de retraite. Elle constate que de nombreuses personnes n'ont aucune visite familiale. Très vite, les personnes visitées prennent l'habitude de la voir et même l'attendent. Quand Martine ne peut se rendre auprès d'elles, elle s'entend dire «vous n'êtes pas venue, on vous a attendu...« Une relation amicale finit par s'instaurer. Cependant Martine, forte des enseignements de sa formation (ne pas s'imposer, respecter l'intimité, les silences, les confidences, visiter régulièrement...) écoute attentivement mais garde une distance raisonnée car il n'est pas bon de se substituer à la famille. Certains sujets sont »tabous» (religion, politique, maladie...) et elle ne peut pas servir un verre d'eau sans l'accord de la référente médicale. Elle fait aussi la lecture ou décrit la beauté du jardin à une personne aveugle où joue aux dames avec une autre. Martine Gargaud se sent utile. Elle vient briser l'insupportable solitude vécue par certains et constate que sa présence est précieuse : »ils sont heureux» dit-elle. Belle conclusion.
Un bricoleur de génie
Thierry Colombeau est, depuis toujours, un passionné de mécanique, d'électronique et surtout d'hélicoptères. Aussi, après un BEP «Télécom courants faibles», il travaille 2 ans et part à l'armée. Au retour, pas de poste en Limousin pour sa spécialité alors, comme beaucoup dans la commune, il entre chez Meillor à Chamborêt (aujourd'hui Elringklinger) où il est toujours. De tout temps, dès qu'il entendait le «flap-flap» caractéristique des pales d'un hélicoptère, il sortait dehors sans savoir pourquoi, pris d'une irrépressible fascination pour l'engin volant. Son »dieu» est Paul Cornu, génial inventeur français, le premier qui, en 1907, s'est affranchi du sol avec une machine à décollage vertical. Comme il travaillait en équipe, il disposait de demi-journées durant lesquelles il bricolait des moteurs de toutes sortes ou bien des circuits électroniques. Revenant toujours vers son centre d'intérêt principal, il participe souvent au rassemblement des passionnés de l'autogire au Bois de la Pierre (31). Là, il comprend que certains commencent à fabriquer leur propre hélicoptère. Petit-à-petit, l'idée germe en lui : «pourquoi pas moi ?» Entouré de ses cousins tourneurs et fraiseurs, ainsi que de Marcel Berthonnet et Yves Paillet de la commune, il lance le projet. En cherchant sur internet, il trouve, aux Etats-Unis, les plans d'un petit modèle. Il distribue des photocopies aux uns et aux autres pour que chacun fabrique une pièce particulière. Lui assure le montage et les réglages. Affecté par le décès d'Yves Paillet quelques mois plus tard, il arrête tout pendant un an. C'est son entourage qui lui redonne l'impulsion salvatrice : «on continue». Tous repart. Seules les pales sont achetées car leur importance est capitale et leur fabrication s'avère trop délicate. Pour les accessoires (siège, instrument...) il reconditionne des objets existants pour les adapter aux besoins. Ainsi, un phare de voiture devient son «tableau de bord». Puis un jour, il passe aux essais. Il lui faudra des centaines de réglages pour que son engin puisse enfin «décoller» (8 ans après le début du projet) et se mouvoir. En ce sens, il a rejoint son maître Paul Cornu car il ne recherche que l'expérimentation et se contente, comme lui, de «l'effet de sol». Il fallait qu'il y arrive.
De la gymnastique pour tous les goûts
C'est la rentrée pour le Club de Gym pour tous à la salle des fêtes ! La Gym du mardi (reprise en septembre à 20 h 15) est tonique et elle correspond à tous celles et ceux qui recherchent un cours de gymnastique où s’enchaînent le cardio-training et le renforcement musculaire sur des musiques rythmées (Fitness, LIA , HIIT, Tabata, Cardio boxe, Step, etc…. ). Il n’y a plus qu’à chausser les baskets et à prendre une bouteille d’eau pour retrouver le plaisir de transpirer et de sentir ses muscles travailler avec le sourire. Le vendredi (reprise le 7 septembre de 10 h 45 à 11 h 45) place à la Gym Bien-Etre. Cette séance mixte dénuée d’esprit de compétitivité est basée sur le plaisir de réaliser en douceur des mouvements de gymnastique. Les cours, tous diversifiés, sont effectués en musique et permettent de réveiller les articulations, de stimuler la mémoire et l’équilibre, de travailler la coordination par le biais de danses diverses, sans oublier le renforcement musculaire (bras, taille, dos, abdominaux, cuisses fessiers…) sans négliger le temps consacré aux étirements et à la bonne humeur ! Contact : 05 55 03 60 01
Un couple fusionnel
Emilie Grandin et Grégory Leyterre sont arrivés à Cieux en 2016 où ils habitent depuis. Grégory, fort d'une formation de mécanique agricole, a toujours été attiré par les sports automobiles. C'est ainsi que, depuis dix ans, après avoir reconfiguré une 205 GTI pour l'adapter à la compétition, il a participé à 33 rallyes automobiles régionaux comme celui qui a eu lieu dans les Monts de Blond et n'a connu qu'un seul abandon. Ce véhicule, tellement transformé, ne peut plus être utilisé autrement que dans des rallyes spécialisés. L'an dernier il s'est trouvé confronté à un gros problème : son copilote habituel le prévient que pour des raisons personnelles, il veut cesser cet accompagnement particulier qu'il assurait depuis plusieurs années. Que faire ? Chercher un autre copilote ce qui n'est pas une mince affaire dans un court délai ou bien... Emilie n'y connaissait rien en sport automobile. Néanmoins, elle a baigné durant toute sa jeunesse dans un environnement mécanique permanent car son père est un collectionneur emprunt de passion pour les voitures anciennes. Alors, quand Grégory lui propose de bien vouloir se substituer à son ex-copilote, elle n'hésite pas un instant et accepte sur le champ. Il lui a donc fallu s'imprégner de toute la terminologie inhérente aux compétitions en rallye et des tâches particulières requises par sa nouvelle fonction. Donc, avec Grégory au volant - d'un véhicule normal - et son carnet d'itinéraire en main, elle effectue la reconnaissance préalable des circuits retenus pour les épreuves du lendemain. Grégory lui indique les difficultés du terrain, les pièges éventuels (nids de poule) les distances et les vitesses optimales avant un virage ou sur une ligne droite et tout ce qui peut être utile à une conduite optimale lors d'une compétition. Le jour de l'épreuve de vitesse (la «spéciale» chronométrée), le couple, cette fois avec la 205 et sur des routes fermées au public, tente de reproduire au plus près les notes consignées la veille pour obtenir le meilleur classement possible. Ils ont obtenu une place honorable qui leur va bien. D'ailleurs, ils ne recherchent pas la performance à tout prix qui peut se payer par une sortie de route avec des conséquences financières importantes. Dimanche, il y avait 65 voitures au départ et seulement 50 à la fin de l'épreuve. Pour Emilie et Grégory, la sauvegarde du véhicule (qu'ils qualifient «d'indestructible«) est primordial. Leur simple but : partir et arriver en partageant de bons moments conviviaux entre férus d'une même discipline.
Nom de code : F4HGR
Christian Farvacque n'est pas un robot et n'a jamais été agent secret. Ce code, qui n'appartient qu'à lui, représente l'identifiant de sa station de radio classée dans l'annuaire mondial des radioamateurs. Originaire de Roubaix, il est arrivé sur la commune en 2002. Dès l'âge de 15 ans, il a eu envie de communiquer à distance avec ses copains. Pour ce faire, il a acquis, en coproprité avec son cousin pour diviser la dépense, une paire de talkies-walkies simples. Bien que de faible portée, la police est intervenue dans son quartier à cause de brouillage dans la transmission des ondes télévisuelles chez les voisins qui ont fini par se plaindre. En effet, l'un de ses amis avait un appareil de plus forte puissance qui troublait fortement la réception. Ses parents ont donc mis fin à ses premières expériences en l'envoyant dans un lycée d'électromécanique d'où il est sorti avec son CAP. Parallèlement, il s'intéressait à l'électronique mais n'avait pas les moyens financiers de revenir à ses premières amours. Sa vie familiale et professionnelle chez France Telecom ne lui a pas non plus laissé assez de temps pour pratiquer sa passion. Néanmoins, il continuait de lire des revues d'électronique spécialisées et c'est avec celles-ci qu'il a en a appris toutes les subtilités. Ce n'est qu'en 2011 que le déclic s'est produit. A l'occasion d'une rencontre familiale, son cousin lui a posé la question qui devait ranimer la flamme : «alors, la radio, t'en fais toujours ?«. Le virus latent qui était resté en lui s'est alors réveillé avec fulgurance et, du jour au lendemain, il acquiert des manuels et du matériel en kit, commence à construire son propre émetteur/récepteur et surtout, apprend la réglementation et la pratique des radioamateurs. En 2013, il se présente à l'examen de l'ANFR (Agence Nationale des Fréquences Radioamateurs) et obtient sa licence sur le champ. A partir de là, il installe ses antennes, en fait installer d'autres plus techniques, et commence à émettre. Curieusement, Christian Farvacque ne parle pas anglais et c'est dans sa langue natale qu'il communique avec le monde entier. Il utilise plusieurs modes de transmission allant des ondes courtes en passant par le VHF/UHF mais aussi par la télégraphie (morse) et le numérique. Les ondes courtes ont la particularité de porter très loin car elles utilisent les couches de l'atmosphère pour se propager et s'en servent comme d'un retransmetteur pour aller plus loin. Il pourrait même se servir de la lune comme «partenaire» en orientant son antenne avec précision pour qu'elle devienne un relais à la manière d'un satellite et augmenter, par réflexion, la portée de l'onde. C'est ainsi que Christian Farvacque est entré en contact avec des Polonais, des Russes, des Japonais et, bien sûr, des français disséminés un peu partout sur la planète. Il existe un code international (dit code Q) qui par des regroupements de 3 lettres remplace des phrases programmées plus longues ; exemple : QTR=«Quelle est l'heure exacte ?». Ce système permet de dire beaucoup de choses en des temps très courts. Outre le plaisir de faire des QSO (rencontres par radio interposée), les radioamateurs sont aussi d'une grande utilité dans de nombreux cas : capture d'appels d'urgences, surtout lors de catastrophes naturelles quand les moyens de communication classiques sont coupés et même pour l'écoute des boîtes noires dispersées par les accidents d'avion. Pour améliorer ses connaissances, Christian Farvacque a rejoint le radio-club de Saint Brice à l'aide duquel il a pu communiquer avec la station spatiale. Dans sa collection de carte QSL (cartes échangées entre pratiquants), il en est une de Thomas Pesquet qui a remercié F4HGR ! Si on lui demande ce qui le motive dans ce passe-temps peu banal, il indique son plaisir de communiquer avec d'autres personnes et aussi de dépasser la ligne d'horizon. A y réfléchir, c'était aussi ce qui motivait les premiers hommes.
Une matinée avec les oiseaux
un dimanche de février, Christian Doucelin de la LPO Limousin (Ligue pour la Protection des Oiseaux), proposait une balade «à la rencontre des oiseaux d'eau, derniers hivernants et premiers chanteurs» qui partait de la digue du grand étang. Après la distribution de jumelles et du petit »Guide des oiseaux communs en Limousin», Christian, lui-même armé d'une lunette d'approche sur trépied, entraîne les quelques amoureux de la nature présents malgré la froideur ambiante. La balade commence inopinément par une envolée, au loin, de quelques milliers de palombes : »un dortoir qui s'éveille» indique Christian. Puis, le représentant de la LPO s'applique à faire découvrir des espèces - notamment celles des milieux humides - que l'on ne prend plus le temps d'observer : grèbes huppés, grande aigrette, héron, cormorans, tourterelles turques, sitelle torchepot, grive draine, chardonneret, pic-épêche, mésange charbonnière... Il s'interrompt souvent, lorsqu'un chant familier surgit et tente même d'entrer en contact avec l'oiseau «pour le séduire« en imitant le son capté (il en connaît des dizaines). Il explique la différence entre le chant (plutôt utilisé pour la conquête) le cri (de vol, d'alarme ou nuptial) et le tambourinage (qui a plutôt une fonction territoriale afin de repousser les éventuels concurrents) et détaille les particularismes de certaines espèces comme le cormoran dont le plumage n'est pas imperméabilisé lui permettant de plonger plus profondément et plus longtemps. Puis, après quelques tentatives de vocalisations entre Christian «titi, tutu...» et quelque roitelet troglodyte, «traîne-buisson» ou tarin des aulnes, la balade se termine avec une sensation de quiétude et d'apaisement. Quel privilège de pouvoir entrer en contact (le plus souvent visuel) avec ces espèces qui, tellement intégrées à nos espaces de vie, deviennent souvent invisibles, voire oubliées alors que leurs joyeuses petites musiques apportent quotidiennement bien-être et bonne humeur. Vivement la prochaine balade.
La cuisine en duo
Thomas Guillot et Gwenaelle Gaillard ont 20 ans. Ils se sont connus, en 2012, au Lycée Jean Monnet (Hôtellerie, Restauration) à Limoges. Thomas a découvert la gastronomie chez lui, où son père, Olivier, préparait les petits plats de ses spécialités qui ont fini par convaincre Thomas que la cuisine était sa vocation. Après un bac pro en cuisine, il se spécialise, avec un contrat en alternance à Tulle, dans la pâtisserie et les desserts de restaurant. Voulant très vite se frotter aux réalités, il fait ses premières armes dans plusieurs restaurants (dont Le Versailles) à Limoges afin d'affûter son expérience. Gwenaelle préfère, après son bac pro en cuisine, poursuivre ses études jusqu'à l'obtention, cette année, d'un BTS de service en hôtellerie. En juin dernier, le couple d'amoureux, qu'ils étaient depuis leur première rencontre, part pour la grande aventure en saison d'été sur l'ile de Porquerolles dans un groupe hôtelier/restauration prestigieux (hôtel 4 étoiles, restaurant au guide Michelin) qui privilégie les produits locaux dans une carte »haut de gamme». Là, ils ont commencé «au bas de l'échelle» avec toute la hiérarchie de la brigade de cuisine et de salle. Petit-à-petit ils ont trouvé leur place, Thomas finissant pas gérer une petite équipe »tout en apprenant à me gérer moi-même» et Gwenaelle assimilant le service à une clientèle exigeante «j'ai dû, notamment, réviser mon langage». L'expérience «un peu rude au départ, on a perdu quelques kilos» leur a beaucoup apporté sur le plan des relations humaines. Si bien qu'ils vont repartir en saison hivernale (décembre-avril) à Megève et faire face à une clientèle internationale. Même si les saisons sont «épuisantes» (70h00 par semaine quelquefois) et qu'ils ne passeront pas les fêtes en famille, l'exaltation et la passion les accompagnent. Il ne serait pas étonnant de voir un jour ce jeune couple ouvrir son propre établissement. Mais avant, il veulent découvrir l'étranger pour élargir leur expérience déjà bien engagée.
Chez Jean Pailler
Un travail (tramail en patois limousin) est une sorte de portique constitué d'un bâti suffisamment robuste pour accueillir les boeufs et les vaches afin de pouvoir les immobiliser dans des sangles de cordes tressées et les ferrer. Celui-ci, présent dans le bourg, appartient à M. et Mme Pill. Pierrette Pill est la petite-fille de Jean Pailler, Forgeron, Maréchal-ferrant, qui a travaillé durant soixante ans avec ce dispositif. Levé à cinq heures trente le matin, jusqu'à vingt heures le soir et six jours sur sept, Jean pailler était constamment sollicité par les travailleurs de la terre pour refaire un soc, consolider une herse ou réparer un timon mais la plus grande part de son activité était concentrée autour du tramail. A l'époque, c'étaient les boeufs mais surtout les vaches qui tractaient les charrettes et les charrues. La forge était à côté du tramail. Autour de l'épais soufflet de cuir aux plis énormes trônaient les outils classiques du forgeron ainsi que des boîtes de clous à tête carrée qu'il avait fabriqués lui-même. Il était très souvent habillé du tablier de cuir passé sur une chemise blanche et un pantalon de velours noir à grosses côtes. Après avoir préparé le fer, il passait sous le tramail, prenait chaque patte de la vache, l'une après l'autre, nettoyait le sabot, enlèvait les vieux fers, tranchait la corne avec le boutoir et apposait le nouveau sabot sorti de la forge rougeoyante. Son arrière-petit-fils, Jacques-André, »a encore l'odeur acre de la corne brûlée dans les narines». La bigorne (enclume à deux cornes) bien en place, il enfonçait le clou maréchal dans chaque trou du fer à l'aide de la mailloche. De temps à autre il rassurait la bête, inquiète et impatiente, jusqu'au moment de sa libération. Comme beaucoup d'hommes de sa génération, Jean Pailler a connu les tranchées entre 1914 et 1918 ce dont il ne parlait jamais à sa famille en bon «taiseux» qu'il était. Mais surtout, en plus de son activité prenante, il a assuré la conduite de la commune en tant que maire de Cieux de 1920 à 1941. Il a démissionné, avec tout le conseil municipal, lors de la prise du pouvoir par le Maréchal. Il aimait tant ce rude métier transmis par son père qui le tenait sûrement du sien, qu'il l'a exercé jusqu'à l'âge de 82 ans. Puis les tracteurs sont arrivés et à partir de là, il se mit en arrêt de travail. Pour honorer la mémoire de cet honnête homme, bon et généreux, sa petite-fille Pierrette a fait graver une plaque posée tout en haut du tramail : »Chez Jean Pailler».
Un papy à l'âme d'enfant
Jean-Claude Ducouret a créé la réplique exacte d'une Jeep Willis (celle du débarquement), «premier 4x4 de l'histoire». C'est aussi celui qui a servi à la 2ème DB du maréchal Leclerc pour la libération de Paris. Réplique exacte certes mais à un détail près : elle est à l'échelle 1/2. Cela pour qu'elle puisse être utilisée par leurs destinataires initiaux : ses petits-enfants. Il ne partait pas de rien puisqu'il a géré pendant vingt ans le garage de l'étang, qui existe toujours, là où il avait précédemment oeuvré en tant qu'employé. Lui qui a toujours eu la passion de la mécanique se languissait un peu de son ancien travail après quelques années de retraite. Après avoir découvert les plans du véhicule sur internet, il a commencé, la nuit, à préparer la conception de ce qui allait devenir un merveilleux jouet pour ses petits-enfants et quand est venu le moment de l'assemblage, il avoue s'être beaucoup amusé. Bien sûr, cette 1/2 Jeep Willis fonctionne comme une grande. Et tout est conforme, visuellement, à l'original. Quant au reste : son moteur vient d'une tondeuse à gazon autoportée. Son démarreur, récupéré, est électrique et un autoradio remplace le poste émetteur. Elle peut, en 5ème, atteindre 15 km/h ce qui est bien suffisant pour circuler à l'intérieur d'une propriété. Les petits-enfants ont bien profité de ce superbe jouet unique a monde mais quand le papy raconte son aventure, on se demande si ce n'est pas lui qui s'est le plus amusé...
L'homme de faire
Marcel Berthonnet (Fifi pour les intimes...) a un irrépressible besoin : quasiment chaque jour, il se rend dans son ancien atelier - où il a passé toute sa vie professionnelle - très tôt le matin (se levant quelquefois à 5h00 !) pour se frotter au métal brut, le transformer avec l'étau-limeur ou la fraiseuse afin qu'il devienne une pièce particulière qui viendra prendre sa place dans un moteur ancien ou une machine dont les constructeurs ont aujourd'hui disparu. Il n'aime rien tant que cet univers unique en son genre dont il est le créateur. L'atelier garde encore une trentaine de machines, invendables aujourd'hui puisque hors normes, qui fonctionnent parfaitement. Il les connaît toutes par coeur car il a vécu avec elles de 30 à 50 ans, avec la passion du concepteur, la ferveur du façonnier et la dextérité du maître-artisan. Cet atelier, fondé par Hubert Boutaud, existe depuis l'immédiat après-guerre. C'était une tonnellerie réputée qui exportait même ses fabrications. Puis, Marcel Berthonnet le reprit en 1970. Il a travaillé seul durant 4 ans en faisant, petit-à-petit, évoluer l'entreprise vers la mécanique générale. Il commence à acheter des nouvelles machines-outils et embauche du personnel car la clientèle était là. L'entreprise grandit et sa notriété avec elle. Marcel Berthonnet devient inventeur. Il crée, notamment pour une entreprise de Chamborêt, une écorçeuse de piquets ainsi qu'un autre dispositif qui fabriquait leur pointe. Des brevets sont déposés. Il est aussi un important fournisseur de la chaînerie de Bellac. Son entreprise qui a compté jusqu'à 5 employés savait fabriquer la pièce introuvable, le composant mécanique spécial, autrement dit : le «mouton à 5 pattes». Maintenant qu'il est à la retraite, il s'est attaqué à un rêve : avoir sa propre Lotus Seven. Cette voiture exceptionnelle, fabriquée depuis 1958 en angleterre, était aussi une voiture de compétition. Elle est toujours fabriquée à ce jour. Marcel Berthonnet s'inspire des plans du contructeur et, depuis 3 mois, il a déjà bien avancé. Il a refait le châssis et le train avant en adaptant des pièces d'autres voitures. Le moteur est celui d'une Ford Consul, le réservoir était celui d'une 2 CV et le siège vient d'un hélicoptère. Le génie n'a pas d'âge. Le summum de son ambition : la faire recevoir par le service des Mines et rouler avec sur les routes de la commune. Si ce jour survient, nous serons là...
Un jeune à suivre...
En 2013, Florian Augas avait déjà défrayé la chronique. Il avait en effet reçu le prix de l'éducation nationale en tant que brillant élève de l'académie. En première au lycée de Bellac, il rêvait déjà d'intégrer «Sciences Po» pour préparer une carrière de haut fonctionnaire et - pourquoi pas - entrer ensuite en politique. Après une note excellente (20) au bac B (sciences économiques et sociales), son rêve a pris corps. En septembre 2014, muni d'une bourse sur critères sociaux, il devient le seul Haut-Viennois qui entre à l'institut d'études politiques de Paris, communément appelé « Sciences Po ». Une performance pour le petit Ciellois quand on sait que près de la moitié des admis viennent d'Ile de France, les autres venant plutôt des grandes et moyennes villes de province. «Le premier mois a été affreux « dit-il. Il n'était pas facile, venant de Cieux, de s'adapter au rythme effréné de la capitale, de vivre - seul - dans 9 m², sans amis ni famille. Trop de changements brusques l'ont accablé et démoralisé. Ses premières notes étaient «catastrophiques» au point qu'il a dû venir se ressourcer près des siens, au calme du grand étang, plus tôt que prévu. La déprime a duré ainsi quatre mois jusqu'à la bienfaisante adaptation au nouveau milieu et le retour de moyennes acceptables. A l'issue de sa première année, il entame un «stage de terrain» au guichet d'une banque et travaille à la Région pour la promotion du tourisme. La deuxième année s'est bien passée puisqu'il entre dans le club très fermé (2% des élèves) avec la mention latine »summa cum laude» (distinction avec la plus haute louange). Ce qui ne l'empêche pas de se retrouver, lors des vacances d'été, à remplir les caddies des clients d'une supérette. La grande aventure s'est produite la 3ème année, au cours de laquelle un déplacement à l'étranger devient obligatoire. Devant un choix de 450 universités dans le monde, Florian obtient finalement l'Université du Texas à Austin, la capitale de l'état où il passera 9 mois d'affilée avec vingt autres étudiants de la rue Saint Guillaume. C'est là qu'il tire le bénéfice de ses quatre «premiers mois de galère». L'intégration à Austin a, en effet, été facilitée par sa première expérience parisienne et, très vite, la grande Université américaine, qui compte tout de même 60 000 élèves, lui devient familière. Il peut comparer les méthodes pédagogiques, très différentes d'un pays à l'autre. Dans un amphi, en france, on écoute le professeur qui expose son cours. Là-bas aussi mais il est plus facilement possible de lui poser une question et d'obtenir une réponse immédiate. De même, les professeurs consacrent des heures spéciales aux élèves à «l'office hours» où ils sont reçus individuellement. Globalement, Florian y a trouvé plus d'échange et d'interactivité et une hiérarchie un peu moins lourde que dans l'institut parisien. Cette expérience a été très positive pour lui et l'a rendu plus tolérant. Il a renforcé sa pratique de la langue et, en retour, a prodigué des cours de français à des petits américains. De retour dans son Limousin natal, il devient, en juin et juillet, le collaborateur-parlementaire-stagiaire de madame Pérol-Dumont, sénatrice de Haute-Vienne. Pour la rentrée de septembre, il s'engage dans un master qui implique une double formation aux outils du management (HEC) privé et public (IEP), dans une perspective internationale. Florian est très confiant pour son avenir. Il est le produit tant de la méritocratie républicaine que d'un investissement familial remarquable, sans occulter une somme conséquente de travail personnel. Il faudra suivre ce jeune homme dans les années qui viennent. Quant on connaît son dicton préféré «Quand tout va bien, il faut bouger», on ne peut s'empêcher de penser qu'il n'en restera pas là.
Réouverture d'un garage
Quand il commence son apprentissage au garage de l'étang en 1993, Frédéric Roussy ne se doutait pas qu'un jour, il aurait, à son tour, son propre garage sur la commune. Il passa deux années auprès des très connus Jean-Claude Ducouret et Jean-Louis Garraud, l'actuel gérant du garage de l'étang, pour devenir, grâce à ses maîtres d'apprentissage, un mécanicien automobile de grande valeur et obtenir ainsi son certificat d'aptitude professionnelle. Mais après son diplôme, le garage ne pouvait pas l'embaucher en tant qu'employé qualifié, l'effectif étant déjà au complet. Il tenta donc sa chance au garage Lathière, spécialisé dans la réparation des matériels agricoles, situé juste à côté. Après 3 mois d'essai, il fut définitivement embauché. Et pendant près de 20 ans, il assuma complètement sa tâche jusqu'à ce que le gérant du garage décide de fermer la succursale de Cieux qui n'était plus aux normes. Par voie de conséquence, Frédéric Roussy fut donc économiquement licencié. Il avait anticipé cette situation quand, en 2013, il avait racheté à la barre du tribunal, les actifs du 3ème garage de la commune - qui était en liquidation judiciaire - sis route de Blond. Il ne restait que les murs, l'intégralité des installations techniques ayant été préalablement revendues par le même tribunal. Après son licenciement, Frédéric avait deux ans devant lui, indemnisé par l'assurance chomage. Pressé de reprendre le travail, il n'en mit pas tant pour rebondir mais il fut freiné par les nombreux obstacles inhérents à la lourdeur bien française opposée aux créateurs d'entreprise, jusqu'à envisager de tout abandonner, à un certain moment, tant les pesanteurs s'accroissaient. Mais Frédéric, fils et petit-fils de mécaniciens, ne pouvait pas renoncer. Après les formations adaptées à son nouveau statut de chef d'entreprise et celles plus techniques (valise électronique multimarques), l'achat du matériel indispensable à son activité (pont élévateur, poste à souder, «3ème bras», presse 30 tonnes...) et les différents plans prévisionnels, les rédactions juridiques, les négociations financières, il parvint enfin à ouvrir son garage il y a maintenant quelques semaines. Frédéric habite Blond mais il a toujours travaillé à Cieux. Comme ses enfants fréquentent l'école communale, il est donc très connu et cela lui a permis de démarrer très vite par le «bouche-à-oreille». Nombre de personnes demandaient depuis longtemps «quand le garage va -t-il rouvrir ?» Ses anciens clients agriculteurs sont ravis de retrouver un mécanicien qualifié sur la commune. Il répare aussi les voitures (tourisme, utilitaires) de toutes marques, les motos, ainsi que tout le matériel «parcs et jardins» tels que les motoculteurs, les tronçonneuses ou les compresseurs. Au vu de son garage bien rempli de véhicules et de matériels divers, il n'aura pas attendu bien longtemps pour rencontrer le succès. Gageons qu'à 38 ans, il a encore de belles années devant lui pour ausculter les entrailles des moteurs, contrôler les allumages et, plus généralement, remettre en état de bon fonctionnement les véhicules des habitants de la commune et des alentours.
Inquiétudes...
Didier, Eric et Olivier Huet sont trois frères exploitants agricoles sur la commune. Pour préparer la future retraite de Didier, Eric et Olivier se sont associés pour former un GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) afin d'optimiser leur nouvelle entreprise. Pour bénéficier de la PAC (Politique Agricole Commune), ils doivent répondre à un certain nombre d’obligations, notamment se former pour obtenir un certificat phytosanitaire et subir des contrôles techniques obligatoires et payants. Leur activité exercée, 12 à 13h00 par jour sept jours sur sept, est centrée, notamment, sur l'élevage, allant des bovins allaitant à la traite directe du lait. Les céréales qu'ils produisent sont autoconsommées par leur cheptel. Aujourd'hui, le lait leur est payé au prix d'il y a trente ans. Cela est dû entre autre, à une surproduction européenne couplée à une lente décroissance de la consommation et, d’après les organisations professionnelles, au fait que « la grande distribution ne joue pas le jeu ». La viande rouge est, elle aussi, moins consommée - en France et en Europe - depuis une quinzaine d'années. En revanche les charges de fonctionnement, ne cessent d'augmenter, à commencer par la MSA (Mutualité Sociale Agricole) qui engloutit environ 46% des revenus nets des agriculteurs-exploitants. «Depuis la suppression des quotas laitiers en mars 2015, il y a eu une augmentation de la production partout en Europe (5% en Allemagne, 1% en France) et l'embargo vers la Russie a amplifié le manque de débouchés» déplorent Didier, Eric et Olivier Huet. Ils sont un peu pessimistes pour l'avenir de leur exploitation et craignent de ne pas trouver de repreneur quand l'heure de la retraite sonnera.«Les jeunes ne sont plus attirés par une activité dans laquelle il faut beaucoup se priver, travailler sans compter ses heures, en se demandant si l'on pourra bénéficier de sa retraite – modeste - après la cession de l'exploitation». Ils continuent pourtant de penser que «leur métier est à la base des civilisations et qu'il faudra bien quelqu'un pour continuer à nourrir les gens». Aussi, tous les jours, on peut les voir «visiter» leurs bêtes qui broutent la belle herbe limousine ou bien, souvent, finir tardivement un travail dans les champs alors que le dîner est déjà en cours dans nombre de foyers. Au prix «d'un suicide par jour chez les exploitants agricoles», cela peut paraître cher payé. Didier, Eric et Olivier Huet ont toujours travaillé dans ce secteur depuis une quarantaine d’années. Ils continuent de penser «qu'il faut s'accrocher et tenir jusqu'à des jours plus favorables aux producteurs». En attendant, on ne peut que louer leur courage et leur ténacité.
C'est ici le chemin...
L'idée était dans l'air. Afin de susciter la venue de nouveaux randonneurs et autres promeneurs, la municipalité a décidé de moderniser la signalétique relative aux différents mégalithes et aux endroits ou sites remarquables. Pour ce faire, il était nécessaire de créer des panneaux qui soient à la fois simples et esthétiques pour une bonne adéquation avec le milieu naturel mais aussi informatifs pour expliquer les particularités de chaque lieu qui ne sont pas forcément visibles au premier regard du promeneur. Deux types de panneaux ont donc été fabriqués : les directionnels (fléchage : 15) et les explicatifs (sur place avec la description ou la légende attachée au lieu : 10). La mise en place desdits panneaux du circuit des mégalithes est maintenant terminée. Belle initiative portée par les jeunes du Conseil Municipal des Jeunes, les agents municipaux du service technique et des élus qui ont participé à cette opération. La municipalité remercie M. Christian Dijoux et l'entreprise EuroPLV qui les a fabriqués gracieusement, seuls les matériaux ont été financés par la commune. Très belle réalisation, beau matériau, belles couleurs, bonne intégration dans le paysage. La municipalité remercie également tous les propriétaires des sites sans la bienveillance desquels rien n'aurait été possible. Les lieux indiqués et renseignés sont : la Chapelle du Bois du Rat, les sites préhistoriques sous roche (rochers des Fées, Grotte de la Basse Forêt), le dolmen des Termisseaux et les deux menhirs (Ceinturat et Arnac), les pierres curieuses qui sont parfois des pierres à légende : le Pas de la mule, la Pierre à sacrifices du Chiroudi, la Roche branlante de Boscartus, le Champignon, le Berceau, le Fauteuil de la bergère, la Tête de carpe. Nul doute, qu'à terme, les promenades sur ces sentiers vont trouver un «deuxième souffle» avec ceux qui connaissent déjà et surtout avec ceux qui ne connaissent pas encore. Il y a quelques légendes à redécouvrir...
52 sur mille !
Sous l'égide du directeur Philippe Teillet, l'école et notamment les classes de CP et CE1 avaient «préparé le terrain»... En effet, dans le cadre d'un projet envionnemental (nature, jardin, tri..) un technicien forestier était venu, quelques jours avant, éveiller les enfants à l'importance de l'arbre dans la nature. Il est important de sensibiliser les jeunes à la multifonctionnalité de la forêt qui est indispensable à la vie ; et cela dans les aspects écologiques mais aussi économiques car la forêt est le deuxième pôle économique du Limousin avec 15000 emplois. Un bon sujet pédagogique qui permet aussi de traiter la vie, l'oxygène, la photosynthèse... Ainsi, les professeurs de l'école ont suivi avec un travail en classe sur la croissance d'un arbre en partant du fruit jusqu'à la maturité. Cette initiative, due au Syndicat des Propriétaires Forestiers Limousins, au Groupement de Développement Forestier des Monts de Blond et d'Ambazac et au Centre Régional de la Propriété Forestière, avait pour finalité la plantation de 1000 arbres en Limousin pendant la semaine internationale des forêts. Ces groupements ont donc fournis gracieusement des lots de plants présélectionnés. L'école de Cieux a choisi les lots «Arboretum», «Champêtre» et «Fleurs», soit 52 plants de variétés diverses qui ont été plantés par les enfants des classes élémentaires. Chaque arbre a été identifié et chaque enfant a SON arbre. Une belle initiative qui va dans le sens de la re-découverte de la nature car les enseignants, bien placés, constatent que même les enfants qui vivent en milieu rural sont un peu «déconnectés» de leur milieu naturel. Gageons que cette action collective engendrera de futurs acteurs de l'environnement forestier.
Un anglais un peu "crazy"...
Des anglais, il y en a beaucoup en Limousin et aussi à Cieux. Mais avec Kévin Hearn, nous devons tenir un spécimen un peu exceptionnel...
Dans sa jeunesse,pendant ses études, il quitta son île pour passer, un temps, par l'université de Grenoble puis APR celle de Stuggart. D'où une première approche avec la langue française et la langue allemande à travers des études en droit européen et en économie.
Il devint ensuite hommes d'affaires dans l'import/export, occupation qui imposait de se déplacer beaucoup dans différents pays (Afrique du Sud, Australie, Japon...) et qui l'éloigna souvent de son domicile. Ses journées de travail dépassaient souvent les 18h00 et il ne prenait que peu de temps de repos.
Miné par le stress, au bord du «burn-out» avec un pronostic médical de fin de vie à 55 ans s'il continuait au même rythme (4h00 de sommeil par nuit, le tabac, l'alcool comme stimulant), il résolut de changer radicalement de vie en devenant professeur dans un collège puis directeur de l'établissement. Ce fut un premier apaisement avec, néanmoins des problèmes de santé récurrents (coeur, tension), conséquence d'une vie trop trépidante amenant souvent à l'épuisement.
Il devait absolument trouver le calme, atteindre la sérénité et lâcher prise. Il chercha donc à s'éloigner de la ville et commença par la Cormouailles et d'autres endroits réputés pour leur tranquillité. A son goût, il y avait trop de béton, trop de gens, pas assez d'espaces reposants.
Comme il est profondément Européen, il se dit «Et pourquoi pas en France ?» Il se renseigna donc sur les régions qui le tentaient au travers des Préfectures. Il jugea qu'il y avait trop d'anglais à Angoulême et finit par s'intéresser au Limousin.
Il vint pour la première fois dans la commune en 2003, alors que son épouse, Jill, travaillait encore et fut, tout de suite, séduit par l'endroit qui lui rappelait un peu la Cornouailles mais en plus grand.
Il amena très vite son épouse qui fut aussi séduite que lui mais elle redoutait de vivre dans un pays où elle ne connaissait personne. Elle accepta donc un «essai de vie» pendant 3 ans avant de décider de quitter - ou non - son Angleterre natale.
Une jolie maison entourée de 4 Ha de terrain fut donc acquise à Cieux en 2004 Là, Jill et Kévin, en grands amoureux de la nature qu'ils sont, trouvèrent leur bonheur dans le calme et l'apaisement prodigués par la campagne Limousine. Au bout de 10 mois, Jill dit à Kévin : «on reste !»
N'ont-ils pas trouvé les Français déplaisants comme souvent caricaturés ainsi par les tabloïd Anglais ? »Pas du tout, au contraire, nous avons rencontrés des gens charmants et accueillants. Nous avons choisi Cieux car il y a peu d'Anglais alentour, cela afin d'éviter le communautarisme et le vivre-entre-soi». Cela ne l'empêche pas d'aider ses compatriotes quand ils en ont besoin. Il est fréquemment appelé par eux pour résoudre des problèmes qu'ils maîtrisent mal.
Kévin a voulu concrétiser leur bien-être et s'iintégrer encore plus dans leur nouvelle réalité de vie en demandant la nationalité française en 2009 - »crazy» on vous dit - qu'il a, en bon concitoyen, obtenue sans difficulté. Jill fera de même cette année.
Depuis, ils énervent (gentiment) les participants au concours de fleurissement de la commune en remportant tous les ans le premier prix pour les parcs et jardins.
Mais ce n'est pas tout, Kévin, pour parachever son »diplôme» de citoyen français est entré au conseil municipal de la commune où il anime le fleurissement et plus généralement tout ce qui concerne la nature, la forêt, les étangs. Il considère qu'après avoir »raté une partie de sa vie», il a enfin trouvé son havre de paix qu'il savoure chaque jour un peu plus auprès de son épouse.
Chasse au chien courant
Dimanche matin 8 h 00 à «La Cabane», local spécialement aménagé, par les chasseurs eux-mêmes, dans une usine désaffectée. Grand feu de bois dans la cheminée, une grande table de bois entourée de bancs et des assiettes vides, pour le moment. Temps pluvieux mais çà ne rebute personne car il y a déjà une dizaine de membres de l'ACCA qui sont arrivés. Les ACCA (Association Intercommunale de Chasse Agréée) ont été créées en 1964 par la loi Verdeille. Elles régissent un territoire parfaitement délimité et pérennisent un type de chasse populaire tout en assurant une bonne gestion cynégétique. Sur ce territoire, on peut trouver des chasses privées signalées par des panneaux ; ce sont généralement des surfaces d'au moins 60 ha d'un seul tenant. L'ACCA de Cieux compte environ 75 adhérents dont 20 à 25, suivant leur disponibilité, participent régulièrement aux journées de chasse. Nous nous rappelons tous d'une chasse-promenade où l'on partait à 2 ou 3 sur les chemins, un peu au hasard, pour rencontrer - ou pas - ici une envolée de perdreaux, là, le départ d'un lièvre ou d'un lapin sauvage dit «de garenne». C'était un peu »au p'tit bonheur la chance». Aujourd'hui, on n'en est plus là. Nos contrées sont principalement pourvues de chevreuils et de sangliers qui font quelquefois pas mal de dégâts sur les terrains cultivés. Ces derniers se sont développés depuis 20 ans et dans certains départements, ils approchent de plus en plus les lieux habités. En outre, les dégâts occasionnés coûtent très cher aux Fédérations qui doivent rembourser les dégâts. La chasse est donc le bon moyen d'unir l'utile à l'agréable pour les adeptes du loisir cynégétique. Donc, après que tous aient signé le registre des battues (c'est obligatoire), 2 petits groupes partent dans 2 directions différentes afin de »faire les pieds». Cette action consiste à parcourir les lisières des chemins forestiers, des bois, des cultures afin de repérer les traces des sangliers. Christian Dijoux, le Président de l'ACCA, avait placé la veille, ici et là, des brindilles sur les «coulées», passages supposés des «bêtes noires». Mais comme il avait plu toute la nuit, il ne vit aucune trace interprétable. Par mauvais temps, à fortiori quand il neige, les sangliers sont capables de ne pas bouger de leur bauge et même de rester une journée sans manger. Il faudra donc y aller un peu au hasard mais avec toutefois une solide connaissance du terrain et de la faune locale. Retour à la cabane où Christian Dijoux accueille des invité(e)s venant d'un autre territoire en même temps que d'autres adhérents et appelle tout le monde à faire silence. Il énonce alors les consignes générales de sécurité à respecter scrupuleusement, notamment le port de l'arme (déchargée et ouverte lors des déplacements) et les règles de tir. Il rappelle le code des sonneries (nombre de coups de trompe différent pour indiquer le début de la battue, la levée, la fin de battue...) et précise qu'il dispose de 3 bracelets (attributions pour des bêtes noires de plus d'un an), pour lesquels il ne faut pas aller au-delà. Ensuite, il précise les emplacements des postes nommés suivant leur environnement (les saules, les thuyas, les acacias, les ajoncs, le dos d'âne...) dans le secteur choisi (Pierrefolles) vers lequel tous vont se diriger, équipés de chasubles fluorescentes orange (obligatoire). Notons que l'on compte aujourd'hui environ 15% de femmes dans les effectifs chasseurs. Arrivés sur le lieu qui servira de point de départ, Christian Dijoux libère ses dix chiens qui attendaient sagement dans son véhicule spécialement aménagé. 3 autres, appartenant à un autre chasseur, viendront se joindre au groupe. A ce moment précis, les chiens qui étaient restés particulièrement silencieux jusque-là, ne se tiennent plus : ils libèrent des aboiements joyeux, comprenant que pour eux le moment est maintenant venu.
Et là, on constate que la technologie a pénétré tous les secteurs d'activité. Christian Dijoux équipe chaque chien d'un collier GPS en validant chaque nom sur un boîtier récepteur. Cela permet de les retrouver très vite et, surtout, d'éviter de les perdre. Lorsque tous sont équipés, la meute en liesse est lâchée vers un endroit présumé receler des «sus scrofa» (nom latin du sanglier) pour effectuer le «rapproché». La trompe retentit ; c'est le départ. Et ce fut quasiment une explosion ! A 100 mètres du point de départ, les chiens s'engoufrent, à grand renfort d'aboiements, dans un gros fourré de buissons et de ronces entrelacés (la »remise»), impénétrable pour un humain et provoquent 2 départs immédiats ; c'est levé ! Très vite, on perd les chiens de vue, avalés par la végétation abondante et l'on n'entend plus que leurs récris qui régressent en s'éloignant. Pourtant il n' y a eu aucun tir des «postés». Les sangliers ont réussi à passer la ligne sans être vus. Il faut donc maintenant récupérer tous les chiens et cela sur un territoire de plusieurs kilomètres carrés. Puis, Christian Dijoux ramène tous les chiens au point initial et les lâche pour la deuxième fois. Effectivement, du même endroit, d'autres sangliers détalent encore devant les chiens mais cette fois encore, il n'y aura pas de bête abattue. D'après certains chasseurs qui l'ont vécu, on peut passer 6 heures en poste sans rien voir. Il a fallu encore deux autres attaques pour qu'enfin 2 sangliers soient »prélevés».
Ce n'est qu'en toute fin d'après-midi que tout ce petit monde s'est retrouvé à la cabane pour un bon casse-croûte et aussi pour le partage, après préparation, de la venaison. Ce loisir - aujourd'hui très encadré réglementairement - a toujours existé. C'est une activité conviviale et exigeante. Ceux et celles qui s'y adonnent sont, indéniablement, des amoureux de la nature à laquelle ils vouent un grand respect. Ils sont à l'école de la patience qui leur retourne, en récompense, une bonne dose d'anti-stress. Ils ont aussi un rôle éminemment régulateur quant au nombre d'individus. Sans leur concours, il y a fort à parier qu'un jour ou l'autre, le stade de la commune ou l'arboretum seraient retournés par les groins destructeurs... Vive donc la chasse responsable et équilibrée telle qu'elle est pratiquée au sein de l'ACCA de Cieux.